Henri BARBUSSE, Le feu, Paris, Le livre de poche, 2003.
Henri Barbusse à vécu le feu dans les tranchées du Soissonnais, de l'Argonne et de l'Artois, comme soldat d'escouade puis comme brancardier au 231e R.I. Prix Goncourt, ce roman est considéré comme un des chefs-d'œuvre de la littérature de guerre.
Jean BERNIER, La percée, Marseille, Agone éditeur, 2000.
Mobilisé en septembre 1914, l'auteur est affecté au 117e régiment d'infanterie. Il combat dans la Somme, puis en Champagne. Blessé en 1915, il est détaché au ministère des Affaires étrangères. Un roman autobiographique.
Joseph BOYDEN, Le Chemin des âmes, Paris, Editions Albin Michel, 2006.
Authentique et déchirant, un récit magistral de l'enfer comme de la façon d'en guérir. Un livre grave, imposant et passionné. (Lousie Erdrich)
Louis Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit, Paris, Gallimard, 2003.
Blaise CENDRARS, La main coupée, Paris, Gallimard, 2004.
« Ce n'était pas encore l'heure du thé. Nous étions seuls dans la boutique. Et tout en me faisant goûter des bouchées au chocolat, grignoter des petits fours et déguster un verre de xérès, la nouvelle confiseuse, qui était veuve de guerre, me raconta avec beaucoup, beaucoup de détails qui avaient tous trait à sa propre situation, comment Claire s'était pendue dans son propre fournil le jour où un message officiel d'Angleterre lui avait appris la mort atroce de son frère… »
Gabriel CHEVALLIER, La peur, Nantes, Le Passeur, 2002.
Le narrateur raconte la Première Guerre mondiale telle que G. Chevallier lui-même l'a vécue, comme simple soldat, sur le front puis, blessé, à l'hôpital. Jacques Tardi signe la couverture, des dessins de Chevallier illustrent les chapitres.
Jean Norton CRU, Du témoignage, Paris, Allia, 1997.
Roland DORGELES, Les croix de bois, Paris, Le livre de poche, 2003.
Les croix de bois, chef-d'œuvre de Roland Dorgelès, engagé volontaire, est un témoignage exceptionnel sur la Première Guerre mondiale. Avec un réalisme parfois terrible mais toujours d'une généreuse humanité, la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur mais aussi sa bouffonnerie, son quotidien et ses moments exceptionnels.
John DOS PASSOS, L'initiation d'un homme : 1917, Paris, Gallimard, 2000.
« - Et en Amérique, ça leur plaît la guerre ?
- Ils ignorent ce que c'est. Ils sont comme des enfants. Ils croient tout ce qu'on leur raconte ; ils n'ont aucune expérience des affaires internationales, comme vous, les Européens. A mon sens, notre entrée dans la guerre est une vraie tragédie… »
Pierre DRIEU LA ROCHELLE , La comédie de Charleroi, Paris, Gallimard, 2001.
« Je me rappelle deux ans plus tard, en face de moi, ce grand diable d'officier allemand debout dans la tourmente, à Verdun, Fritz von X…, qui était debout, et appelait, et m'appelait. Et je ne lui répondait pas, je le canardait de loin. »
Georges DUHAMEL, Vie des martyrs, Paris, Omnibus, 2005.
Récits de guerre, récits de compassion. Georges Duhamel, médecin au front pendant le Grande Guerre, vécut en cette qualité « l'envers de l'enfer ». Il nous livre ici avec simplicité de saisissants portraits des innombrables blessés de tous types que le premier conflit des temps modernes engendra.
Claude DUNETON, Le monument, Paris, Seuil, 2005.
A travers ce roman, Claude Duneton fait revivre les victimes de la Première Guerre mondiale originaires de Lagleygeolle, son village natal de Corrèze. A partir des 27 noms de soldats gravés sur le monument aux morts, et en alliant témoignages et documents d'archives à son talent de romancier, il reconstitue l'histoire de ces hommes qui ont connu tous les champs de bataille.
Célestin FREINET, Touché ! Souvenirs d'un blessé de guerre, Paris, Atelier du gué, 1996.
Max GALLO, Morts pour la France, 3 volumes, Paris, J'ai lu, 2004-2005.
17 janvier 1913. Raymond Poincaré, tout juste élu à la présidence de la République, entraîne la France dans un conflit mondial. John Christopher Finlay est reporter pour le Washington Times, envoyé permanent en France…
Jean GALTIER-BOISSIERE, La fleur au fusil, Paris, Mercure de France, 1980.
Maurice GENEVOIX, Ceux de 14, Paris, Seuil, 1996.
« Notre guerre… Vous et moi, quelques hommes, une centaine que j'ai connus… Je ne sais que cela, les gestes que nous avons faits, notre souffrance et notre gaîté, les mots que nous disions, les visages que nous avions parmi les autres visages et votre mort. »
Xavier HANOTTE, Les lieux communs, Paris, Pocket, 2004.
Dans le premier autocar, on rit et on s'amuse. On fera la fête à Bellewaerde.
L'ambiance est plus grave dans le second autocar, qui roule pourtant dans la même direction. Des vétérans anglo-canadiens vont se recueillir sur ces mêmes lieux, théâtre des plus sanglants combats de la Grande Guerre.
Xavier HANOTTE, Derrière la colline, Paris, Pocket, 2002.
Dans un coin perdu de Picardie, non loin des forêts de croix de bois, un homme se souvient. Ses années de jeune professeur londonien, ses premiers succès de poète et d'écrivain. La rencontre avec William Salter, son compatriote jardinier, auprès de qui il décide de rejoindre les troupes britanniques engagées dans la bataille de la Somme
Emile HEMINGWAY, L'adieu aux armes, Paris, Gallimard, 2003.
Ernst JUNGER La guerre comme expérience intérieure, Paris, Bourgeois, 1997.
Ernst JUNGER, Orages d'acier, Paris, Le livre de poche, 2004.
« Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche… Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portait encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. »
Olivier LARIZZA, Mon père sera de retour pour les vendanges, Paris, Pocket, 2003.
Le 1 er août 1914, la mobilisation déchire les familles. Charles et le frère de sa femme Aurore sont envoyés au front en Alsace. A l'arrière, en Bretagne, son jeune fils attend son retour ; qui ne surviendra pas avant mars 1915. Il lit en cachette les lettres de son père, qui lui révèlent le quotidien du poilu et l'horreur de la guerre.
Frédéric MANNING, Nous étions des hommes, Phébus, 2004.
Un simple soldat (anglais) dans la Première Guerre mondiale.
Un grand livre oublié – publié pour la première fois en Angleterre en 1929 –, longtemps censuré, récemment réédité à Londres avec un préface de William Boyd…
Blanche MAUPAS, Le fusillé, Cherbourg, Isoète, 1994.
L'histoire est celle d'un caporal fusillé pour l'exemple en 1916 alors qu'il était sur le front. Il est de ces hommes qui ont payé de leur vie, en dehors de toute justice, à un moment où l'état-major a voulu casser les premières rébellions de soldats en révolte. L'auteur, son épouse, a milité pendant des années pour sa réhabilitation.
Pierre MIQUEL, Les enfants de la patrie, 4 volumes, Paris, Fayard, 2002.
L'histoire de quatre frères, les Aumoine, dans la Grande Guerre. Des horreurs vues et vécues, aux histoires d'amour et d'amitiés liées sur le front, Pierre Miquel nous raconte cette guerre subie par des millions de soldats.
Pierre MIQUEL, La Poudrière d'Orient, 4 volumes, Paris, Fayard, 2004.
«Après mes Enfants de la patrie , j'ai eu envie de retracer le destin des poilus d'Orient, une destinée faite de bravoure et de camaraderie. L'enfer des Dardanelles, ce sont des jeunes hommes qu'on envoie au casse-pipe et qui tombent, sans avoir su exactement pourquoi, fleur au fusil, tripes au soleil.» (Pierre Miquel).
Abel MOREAU, Le fou, Paris E. Malière, 1926.
Marcel PRIOLLET, Les veuves blanches, Paris, Tallandier, 1926.
Erich Maria REMARQUE, A l'ouest rien de nouveau, Paris, Le livre de poche, 2003.
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes … »
Témoignage d'un simple soldat allemand de la guerre de 1914-1918, A l'ouest rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1928, une succès mondial retentissant et reste l'un des ouvrages les plus forts dans la dénonciation de la monstruosité de la guerre.
Mario RIGONI STERN, L'année de la victoire, Paris, 2002.
« Quoique né en 1921. Mario Rigoni Stern a consacré l'essentiel de son œuvre à la description de la guerre de 14. Témoin indirect, mais non moins bien informé, il a recueilli les témoignages de son père, de sa famille, de son entourage pour construire un univers dominé par l'antimilitarisme. »
Etienne TANTY, Les violettes des tranchées, Paris, Italiques Radio-France, 2002.
Réunit les lettres écrites en 1914 et 1915 par E. Tanty qui fut incorporé avec la classe 12 au 129e régiment d'infanterie, 8e compagnie, au fort de Tourneville du Havre. Elles reflètent l'état d'esprit du soldat, démythifient son image et évoquent la solitude dans les tranchées, l'incertitude du lendemain, l'épuisement nerveux et moral.
Dalton TRUMBO, Johnny s'en va-t-en guerre, Paris, Babel, 2004.
Ce roman a pour héros un soldat américain de la guerre de 1914-1918 atrocement mutilé par une explosion. Devenu ce mort vivant dont l'âme s'agrippe à un corps qui n'est plus, il incarne, avec une puissance narrative stupéfiante, l'horreur vécue de toute guerre.
Jean VAUTRIN, Quatre soldats français, 3 volumes, Paris, Robert Laffont, 2004-2005.
Un roman en trois épisodes qui raconte le destin de quatre soldats pendant la Grande Guerre. Ni la géographie, ni l'origine sociale, ni l'ambition n'aurait dû réunir un ajusteur, un propriétaire vinicole, un aristocrate cambrioleur et un peintre russe de Montmartre… C'est pourtant grâce à leur amitié qu'ils survivront au grand massacre.
Un grand merci à François Cartigny pour sa collaboration dans la rédaction
de
cette bibliographie des Romans sur la Grande Guerre